L'agriculture biologique

La première définition de l’agriculture biologique a eu lieu dans les années 1920, et s’est réellement organisée à l’échelle mondiale dans les années 1970. L’appellation « agriculture biologique » est d’ailleurs légalement protégée ; son utilisation implique l’obtention d’une certification. C’est en réalité une branche de l’agriculture durable, c’est-à-dire l’agriculture visant à assurer une production pérenne de nourriture mais également de bois et de fibres, en respectant l’environnement et les limitations naturelles des ressources. En 2011, un peu moins d’1% des terres cultivables dans le monde était exploité biologiquement ; en 2015, à l’échelle européenne, un peu plus de 6% des terres étaient sous exploitation biologique.

L’agriculture biologique désigne l’ensemble des méthodes agricoles et de production alimentaire qui regroupent les meilleures pratiques environnementales en termes d’action pour le climat et de préservation des ressources naturelles, dont les sols ; c’est une méthode de gestion qui a pour but de garder un degré élevé de biodiversité et des normes strictes en termes de bien-être animal. L’utilisation des produits chimiques de synthèse tels que les engrais, les pesticides et les hormones est limitée, voire bannie ; la fertilisation du sol et la protection contre les maladies et les parasites sont, dans la mesure du possible, réalisées de manière naturelle par des processus biologiques.

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Principes-clés de l’agriculture biologique

L’agriculture biologique s’articule autour de plusieurs principes-clés. Tout d’abord, elle se distingue par la diversité des cultures entreprises. En effet, cultiver plusieurs cultures dans un même espace permet de maintenir la bonne santé de l’écosystème en favorisant la prolifération de micro-organismes et d’insectes bénéfiques, tout en protégeant les espèces menacées. A l’inverse, la monoculture pratiquée par l’agriculture dite « conventionnelle », simplifie certes les récoltes, mais favorise l’apparition et le développement de parasites ravageurs.

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La bonne gestion des sols est également importante. Comme les exploitants bio n’utilisent pas d’engrais chimiques, la gestion des engrais verts et du compostage est primordiale, afin d’assurer une bonne décomposition naturelle de la matière organique qui permettra la production naturelle de nutriments dans le sol, afin de remplacer ceux extraits par les cultures précédentes. Plusieurs techniques sont utilisées, notamment la rotation des cultures, l’utilisation de compost, ou le travail réduit du sol, qui a pour avantage annexe de perdre moins de carbone dans l’atmosphère et donc de ne pas contribuer aux émissions.

En 2004 déjà, près de la moitié des fruits, légumes et céréales européens contenaient des traces de pesticides. Environ 40% des légumes et plus de 70% des fruits dépassaient le seuil légal de résidus de pesticides, présentant ainsi un risque pour la santé selon les normes alors en vigueur. Les directives européennes recommandaient de limiter les risques en épluchant le plus possible les produits frais, mais cela posait le problème de la perte de nutriments et antioxydants essentiels, souvent stockés dans la peau des fruits et légumes. De plus, l’épluchage ne suffisait pas, car les résidus de pesticides ont aussi été retrouvés au cœur-même des fruits et légumes concernés par les tests.

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